La coopérative scolaire de l’école Xavier Grall

Qu’est ce que c’est?

Les Coopératives OCCE, qu’elles soient de classe ou d’école, sont « des sociétés d’élèves gérées par eux-mêmes avec le concours des adultes en vue d’activités communes ». Au départ, il y a donc la volonté d’une équipe qui croit que cela vaut la peine d’apprendre aux élèves la Démocratie en la faisant vivre à l’école et qui pense que la gestion de la coopérative est un moyen privilégié.

Son rôle, ses missions

La  Coopérative  scolaire  est  une  association  d’élèves  au  service  d’une  éducation  citoyenne,  responsable et  solidaire.  Le  but  des  coopératives  scolaires  est,  avant  tout,  d’éduquer  les  élèves  (par  l’apprentissage de  la  vie  associative  et  la  prise  de  responsabilités  réelle  en  fonction  de  leur  âge)  à  leur  futur  rôle  de citoyens. La  coopérative,  c’est  l’éducation  citoyenne  en  actes  et  cet  objectif  dépasse  largement  les  problèmes financiers  auxquels  elle  est  souvent  associée.

La  coopérative  scolaire  n’a  pas  pour  but  de  se  substituer  aux  obligations  des  collectivités  territoriales concernant  les  charges  d’entretien  et  de  fonctionnement  des  écoles  publiques. Elle  ne  doit  contribuer  ni  à  la  réalisation  de  travaux,  ni  à  la  location  ou  l’achat  de  moyens  d’enseignement (photocopieur,  manuels  ou  fournitures  scolaires),  ni  au  financement  des  activités  obligatoires  intégrées  dans  le Projet  d’Ecole  et  soumises  au  Conseil  d’Ecole.

Les  principes  généraux  du  fonctionnement  de  la  coopérative  scolaire  sont  ceux  de  toute  association  :  gestion démocratique,  rigueur  et  transparence  comptables. Comme toute  association,  elle  a  des  projets  et  peut  avoir  besoin  de  fonds  pour  les  réaliser. Plusieurs  sources  de  financement  permettent  son  fonctionnement  :  subventions  des  collectivités,  fêtes, kermesses,  ristournes  sur  la  vente  de  photographies  scolaires…

La  recherche  de  financements,  avec  les  élèves,  a  une  haute  valeur  éducative. La  mission  de  l’Ecole  n’est  pas  de  former  des  élèves  «  consommateurs  »  passifs  et  assistés  de  projets.  La mendicité  auprès  des  familles  n’est  pas  l’acte  éducatif  le  plus  intéressant. L’importance  du  projet  n’est  pas  tant  dans  son  objet  (sortie,  voyage…)  que  dans  la  participation  active  et  réelle des  élèves  à  sa  réalisation.  Faire  comprendre  aux  élèves  que  la  réalisation  d’un  projet  collectif  implique échange  et  participation  active  de  chacun  (même  dans  la  recherche  des  moyens  pour  le  financer)  est  l’objectif essentiel  des  projets  mis  en  œuvre  par  la  coopérative.

La  participation  financière,  quand  elle  est  demandée  aux  familles,  ne  peut  être  que  volontaire  et  modique. Elle  manifeste  la  volonté  de  soutenir  les  actions  de  la  coopérative  de  l’école.  Mais  l’aide  que  les  parents peuvent  apporter  à  la  vie  de  l’association  ne  se  limite  pas  à  la  seule  contribution  financière  et  ils  prennent souvent  une  part  active  indispensable  à  la  réalisation  des  projets  de  la  coopérative.  Pour  toutes  ces  raisons, l’ouverture  de  la  coopérative  à  l’ensemble  des  partenaires  de  la  communauté  éducative  est  une  nécessité  qui implique  une  réelle  volonté  de  transparence,  un  souci  de  dialogue  et  une  confiance  sincère  dans  la  volonté  de mettre  en  place  un  indispensable  partenariat  co-éducatif  au  service  des  élèves.

L’affiliation  de  la  coopérative  à  l’OCCE  témoigne,  de  la  part  des  enseignants,  d’une  volonté  éducative ambitieuse  et  de  l’adhésion  à  son  projet. Articulées  autour  de  pratiques  pédagogiques  spécifiques  et  des  valeurs  de  la  «  coopération  »  (solidarité, entraide),  les  coopératives  scolaires  représentent  un  puissant  levier  éducatif  pour  la  construction  de  citoyens autonomes  et  solidaires. Participer  activement  à  la  vie  de  la  coopérative,  mettre  en  place  des  projets,  en  rechercher  éventuellement  les financements,  c’est  apprendre  à  débattre,  à  décider,  à  mettre  en  œuvre,  à  évaluer…

 

La règlementation en vigueur et son fonctionnement

A. Le cadre juridique


La coopérative scolaire est un regroupement d’adultes et d’élèves qui décident de mettre en œuvre un projet éducatif s’appuyant sur la pratique de la vie associative et coopérative. La création d’une association indépendante ou d’une section locale affiliée à l’OCCE relève du choix de ses membres.
Les coopératives scolaires revêtent deux formes juridiques distinctes :


– la 
coopérative scolaire constituée en association autonome, personne morale distincte de l’école ou de l’établissement scolaire, dispose de la capacité juridique, et doit se conformer aux dispositions de l’article 5 de la loi 1901 (déclarations à la Préfecture, tenue des registres légaux, assemblée générale…) et à toute autre disposition légale concernant les associations de droit privé (dispositions fiscales notamment). Ayant son siège dans l’école ou l’établissement et agissant durant le temps scolaire, dans le cadre d’une convention établie avec l’inspection académique ou l’établissement, elle doit se conformer aux principes qui régissent le fonctionnement du service public, notamment aux principes de laïcité et de neutralité. Les dirigeants de la coopérative scolaire “loi 1901” assument l’entière responsabilité civile et/ou pénale des fautes commises dans son fonctionnement.


– la 
coopérative scolaire affiliée à l’Office Central de la Coopération à l’École (OCCE) est une section locale de l’association départementale OCCE. La coopérative bénéficie du soutien de l’OCCE en matières éducative, pédagogique, juridique et comptable. L’OCCE assume la responsabilité du fonctionnement des coopératives scolaires qui lui sont affiliées, en dehors des fautes lourdes et intentionnelles ou des infractions dont se seraient rendus responsables les mandataires (représentants adultes) des coopératives scolaires. En contrepartie, elle exige du mandataire, de respecter les obligations que lui impose la délégation de pouvoirs qu’il reçoit de l’association départementale : respect des statuts, versement de la cotisation, transmission du compte rendu d’activités, du bilan financier de la coopérative….


B. Les principes qui doivent régir le fonctionnement des coopératives scolaires


1. Participation et adhésion
Compte tenu des objectifs éducatifs poursuivis par la coopérative scolaire, et du principe de solidarité qui anime son fonctionnement, la participation aux activités de la coopérative scolaire est ouverte à tous les élèves de l’école ou de l’établissement, qu’ils soient ou non adhérents. Par ailleurs, les statuts de l’association définissent les conditions d’adhésion à l’association.


2. Financement des coopératives scolaires
La coopérative scolaire est dotée d’un budget propre destiné à financer principalement des projets éducatifs coopératifs ou des actions de solidarité. Ses ressources proviennent notamment du produit de ses activités (fête d’école, kermesse, spectacle…) de don et subventions, ainsi que de la cotisation de ses membres.
La coopérative scolaire ne doit en aucun cas se substituer aux obligations des collectivités territoriales concernant les charges d’entretien et de fonctionnement des écoles et des établissements publics, de même qu’elle ne peut gérer, pour le compte de la commune, du département ou de la région des crédits qui lui seraient délégués pour financer des dépenses de fonctionnement.


3. Gestion, transparence et information
Que la coopérative scolaire soit autonome ou affiliée à l’OCCE, il est souhaitable que les parents d’élèves soient associés aux décisions la concernant et à la mise en œuvre de ses activités. Les comptes rendus d’activités et financiers seront communiqués lors des conseils d’école ou des conseils d’administration.
Les coopératives scolaires autonomes, se doivent, conformément à la loi de 1901 sur les associations, de tenir une assemblée générale annuelle.

Ses membres

Les élèves et les personnes majeures de l‘enseignement public qui contribuent au fonctionnement de la coopérative sont  membres de la coopérative.

La coopérative scolaire doit régler sa cotisation annuelle  à l‘Association Départementale : le calcul de la cotisation est fonction du nombre de ses membres.

 

La coopérative scolaire de l’école Xavier Grall est affiliée à l’OCCE 56.

Les comptes de l’association sont présentés chaque année scolaire lors de la deuxième réunion du conseil d’école.